Le projet DyPE

Dynamique de la parentalité et de l’enfance (DyPE)

DyPE est un volet du projet Slam, consacré à la problématique de l’enfance et de la parentalité.
Il a fait l’objet du projet ANR-12-BSH1-0005-01 (1er décembre 2012 - 30 novembre 2016).

Le projet a étudié l’environnement familial des enfants, son évolution et son influence sur le devenir et la prise en charge des enfants, en milieu rural ouest-africain.
Il s’est en particulier intéressé à la dynamique issue de l’émergence de nouveaux modèles de socialisation et de leur confrontation avec les modèles existants, ainsi qu’à ses retombées en termes de progrès mais aussi d’inégalités sociales.
Le projet comprenait trois axes, chacun centré sur une question particulière.

1) Comment évolue l’environnement relationnel des enfants avec la progression de la transition démographique ? Auprès de qui les enfants grandissent-ils ?

La question a été abordée sous trois angles: le réseau de parenté constitué des personnes apparentées à ego, le groupe domestique où se partagent les ressources économiques, et le logement. Cet axe comprenait deux volets : un volet descriptif sur l’environnement familial et son évolution, selon les trois critères précités ; un volet modélisation qui reconstruisait les réseaux de parenté en fonction de l’évolution du régime démographique et permettait ainsi d’appréhender l’empreinte des contraintes démographiques sur l’environnement familial.

En savoir plus : L’environnement familial des enfants

2) Comment se diffusent les nouveaux comportements à l’égard de l’enfant ? Sont-ils conditionnés par l’encadrement familial ? Vont-ils dans le sens d’une différenciation des traitements, voire de nouvelles inégalités ?

L’influence de l’environnement familial sur les traitements vis à vis de l’enfant a été examinée au travers de différentes pratiques : scolarisation, santé (mortalité, excision), mobilité et déclaration à l’état-civil. Les données Slam avaient un double avantage pour traiter cette question : d’une part la prise en compte de différents espaces relationnels (parenté, résidence, unité économique), d’autre part le suivi longitudinal qui permet d’examiner les comportements et le devenir de l’enfant par rapport à son environnement familial initial.

En savoir plus : Les comportements vis-a-vis des enfants

3) Discours public, représentations et vécus : comment se construit la parentalité face à la diversification des regards sur l’enfant ?

L’accent a ici été mis sur les cadres normatifs et l’approche subjective des situations vécues. Sous trois angles :

les normes et représentations de l’enfant et des figures parentales transmises par la littérature orale (contes, proverbes) ;
les représentations et prescriptions véhiculées par les politiques publiques (des programmes internationaux aux structures intermédiaires - école, centre de soins...) ;
les attentes et vécus des relations de parentalité (entretiens individuels).

En savoir plus : Figures de l’enfance et de la parentalité

Les données

Le projet s’est appuyé sur le corpus de données statistiques de Slam, en particulier l’enquête renouvelée et l’enquête biographique. Il a également utilisé des données qualitatives, existantes ou à recueillir : corpus de contes bwa, entretiens individuels, corpus de textes juridiques et institutionnels.

En savoir plus : les données

L’équipe

Une équipe pluridisciplinaire

Le projet a réuni une quinzaine de chercheur-e-s issu-e-s de différentes disciplines (démographie, anthropologie, sociologie, histoire, sciences de la communication), rattaché-e-s à différentes institutions, et localisé-e-s sur différents sites, en France, au Mali, au Burkina Faso et en Belgique.
L’équipe s’est réunie, avec visioconférence, toutes les 6 à 8 semaines, et en plénière une fois par an.

Participant-e-s au projet

Aurélien Dasré, démographe, enseignant-chercheur au Centre de recherches sociologiques et politiques de Paris à l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense
Alexis Dembele, journaliste et anthropologue, responsable du département « Communication et journalisme » de l’Université catholique d’Afrique de l’Ouest à Bamako
Pierre Diarra, anthropologue et historien des religions
Joseph Tanden Diarra, anthropologue et sociologue, recteur de Université catholique d’Afrique de l’Ouest
Pascaline Feuillet, chargée d’études à l’Institut National d’Études démographiques
Joëlle Gaymu, démographe à l’Institut National d’Études Démographiques
Véronique Hertrich, démographe à l’Institut National d’Études Démographiques
Abednego Kamaté, interprète, chargé de la communication et de la coordination
Cécile Leguy, ethnolinguiste, enseignante-chercheure au Laboratoire Langues et civilisations à tradition orale à l’Université Sorbonne Nouvelle Paris 3
Marie Lesclingand, démographe, enseignante-chercheure à l’Unité de Recherches Migrations et Société à l’Université de Nice Sophia Antipolis
Emma Lherm, chargée d’études à l’Institut National d’Études démographiques
Bruno Masquelier, démographe, enseignant-chercheur au Centre de Recherche en Démographie à l’Université Catholique de Louvain
Sophie Pennec, démographe à l’Institut National d’Études démographiques
Marc Pilon, démographe au Centre Population et Développement / Institut de Recherche pour le Développement
Catherine Rollet, démographe et historienne, professeure émérite au Laboratoire Printemps à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines
Olivia Samuel, démographe, enseignante-chercheure au Laboratoire Printemps à l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines